Saturday, December 10, 2011

RAPPORT BIOFORCE -VB DE LA TROISIEME FOIRE DES SEMENCES PAYSANNES DJIMINI 2011

BIOFORCE
VOLONTAIRES POUR LA BIODIVERSITE

BIOFORCE-Volontaires pour la Biodiversité (BIOFORCE-VB)
SIEGE SOCIAL : Cité SICA –MBAO VILLA N°56 DAKAR - PERMANENCE : MAISON DES ARTISANS, SICAP LIBERTE 5 FACE VILLA N° 5328 N ; Tel : 221 77 207 77 86 E-mail : bioforce21@yahoo.fr
Site web: http://www.bioforcenature.fr.gd

3ème Edition de la Foire Sous - régionale des Semences Paysannes DE L’Association sénégalaise des producteurs de semences paysannes (a S P s P)

Thème :
« la conservation des semences et des récoltes »
LIEU : village de Djimini, Département de Vélingara, Région de Kolda / SENEGAL
Période : Du Samedi 19 au mercredi 23 Novembre 2011



RAPPORT DE LA FOIRE

Babacar NDIAYE

Secrétaire Général BIOFORCE – VB
Consultant Développement Durable et croissance économique Soutenue (DD/CES)


DECEMBRE 2011




REMERCIEMENTS


J’ai l’intime enthousiaste à remercier au nom de BIOFORCE-VB, toute l’équipe de la 3ème Edition de la Foire Sous - régionale des Semences Paysannes de Djimini, édition 2011. Une mention particulière de félicitation est adressée à l’Association Sénégalaise des Producteurs de Semences Paysannes (ASPSP) qui a organisé cette 3ème Edition de la Foire Sous - régionale en collaboration avec l’organisation française de solidarité international Bibliothèque d’Echange de Documentation et d’Expériences (BEDE).
Je remercie au nom de BIOFORCE-VB, aussi toutes les participants, les individualités, les chercheurs, les représentants d’associations, les ONG, les plates- formes, les fondations, les Groupements de Promotion Féminine (GPF), les paysannes et paysans du Sénégal, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Europe, qui sont venus partager leur savoir-faire, leurs compétences naturelles et leurs expériences inédites avec la ferme conviction que la sauvegarde de la biodiversité passe nécessairement par la conservation des semences paysannes
Solennellement, j’associe également à ses remerciements les autorités régionales de l’Etat, les forces de sécurité publique, les collectivités locales et municipales, les chefs religieux et leaders coutumiers. Nous serons toujours reconnaissants de l’accueil chaleureux et de la disponibilité du village de Djimini, marqué par les riches plats nutritionnels à base de produits locaux et l’animation folklorique en continue.
Exceptionnellement, un grand merci à ses femmes de Djimini qui me préparait, à 6 heures du matin, de l’eau chaude pour mon bain matinal. Ces femmes que je qualifie de Binta Damadé. Les femmes disaient que : « cette variété Binta Damadé se comporte comme une belle femme, à la floraison, elle embaume l’atmosphère des rizières de son parfum exquis. »





SOMMAIRE


I- INTRODUCTION


II- DEROULEMENT DES TRAVAUX


III- RECOMMANDATIONS


IV- ANNEXES







I- INTRODUCTION

L’ASPSP a organisé cette 3ème Foire d’échange sous-régionale des semences paysannes et de la biodiversité en collaboration avec l’Organisation française de solidarité internationale Bibliothèque d’Echange de Documentation et d’Expériences (BEDE) et d’autres structures (New Field, ASW, Action Aid, Copagen, Radi, Swiss Aid). Elle a aussi bénéficié du soutien de DDC, Miseror, Union Européenne, SCAC Ambassade de France au Sénégal.
Cette troisième foire s’est déroulée dans le village de Djimini (communauté rurale de Saré Coly Sallé, département de Vélingara, région de Kolda / Sénégal).
L’objectif de cette foire est de favoriser l’échange et le partage d’information et d’expérience entre producteurs de semences paysannes pour apporter une réponse collective face aux menaces que constituent les OGM et les hybrides.
Les activités essentielles de cette troisième édition dont la description et l analyse font l’objet de ce rapport sont les expositions et les ateliers de partage et d’échange.
Le thème principal de l’édition 2011 : « Conservation des semences et des récoltes » est d’une actualité. En effet en milieu rural, au Sénégal comme dans tout le Sahel, les conditions de conservation des semences et des récoltes aggravent l’insécurité alimentaire et la pauvreté mais également, la sous productivité des exploitations familiales qui il faut le reconnaitre, gèrent la biodiversité dans les terroirs villageois.

Ce présent rapport est présenté par Babacar NDIAYE Secrétaire Général de l’Association écologiste BIOFORCE – VB, qui représenté la dite structure à cette 3ème Foire d’échange sous-régionale des semences paysannes et de la biodiversité au village de Djimini.

L’objectif de ce rapport est de contribuer à une large diffusion des résultats de cette importante rencontre car l’information et la communication continuent à l’heure des moyens essentiels de préserver les semences paysannes et la biodiversité du péril des OGM et des hybrides et des dispositions institutionnelles, législatives et règlementaires qui sous-tendent leur progression à l’échelle planétaire



II- DEROULEMENT DES TRAVAUX

─ Journée du Samedi 19 Novembre 2011

Notre caravane est arrivée à Vélingara vers 11heures mais notre bus aura des difficultés de rejoindre le village de Djimini.
Ainsi, avec les moyens de transport local adapté à cette zone, nous avons pu rejoindre le village de Djimini. Nous nous sommes installés à l’école primaire de et les autres participants hébergés dans les différents foyers du village.
─ Journée du Dimanche 20 Novembre 2011 à la Place du Village de Djimini
Le matin vers 9heures, les différends exposants de la 3ème Foire sous-régionale d’échange des semences paysannes et de la biodiversité de Djimini ont déjà occupés les stands. Précisons que la Foire de Djimini n’est pas commerciale, même si des semences et des produits agricoles sont vendus. Ici, nous privilégions les échanges d’information et d’expériences, l’intégration sous-régionale africaine, le Partenariat décentralisé Sud- Sud / Nord- Sud et le réseautage entre semenciers et producteurs. Des fiches d’échanges d’information sur les espèces et les semences sont distribuées aux exposants.
Vers 16 heures a eu lieu la cérémonie officielle protocolaire présidée par le représentant du Gouverneur de la région de Kolda. Deux actions majeures sont notées dans les interventions : l’obligation de structuration des paysans pour leur autonomisation semencière et la reconstitution du capital semencier. En dehors du Représentant du Gouverneur, ont prononcé leurs mots de bienvenue : le Chef de village de Djimini, le Président de la Communauté rurale de Saré Coly Sallé, le Président de l’ASPSP. En marge, une petite échange a été tenue avec Mr SEYDI Directeur DRDR de Kolda concernant les travaux exécutés en commun (CNO et CLO) de la 28ème Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA, édition 2008), dont le thème : « Sécurité alimentaire mondiale : les défis du changement climatique et des bioénergies », tenue à Anambé / Département de Vélingara / Région de Kolda les 16 et 17 octobre 2008.

─ Journée du Lundi 21 Novembre 2011 à la Place du Village de Djimini

Vers 9 heures, nous avons démarré par un atelier – débats sur les témoignages et échanges d’expériences pratiques autour de la biodiversité cultivée, des modes d’organisation, des réseaux semenciers autonomes.
La modération a été assurée par M. Alihou NDIAYE Secrétaires général de l’ASPSP.
M. Lamine BIAYE Président de l’ASPSP a fait une communication introductive sur la création de sa structure depuis 2003. Il a souligné qu’en Afrique la variété est ethnocentrique, c’est- à-dire que dans les systèmes de production le même nom peut prendre plusieurs appellations suivant le milieu (au Sénégal, en Gambie etc.…). La variété est un élément de production mais aussi un élément familial. Si elle n’est pas conservée dans une banque de semences, elle se perd. Et l’objectif de l’ASPSP, c’est de répertorier les semences qui existaient au Sénégal depuis 20 ans avant les indépendances et 20 ans après.
M. Baye DIOUF de l’Union des Groupements et Producteurs de Mékhé (UGPM) / Région de Thiès a montré que son organisation est membre de l’ASPSP pour revaloriser les semences locales qui existaient dans cette zone depuis 1936. Perdues depuis 1936, maintenant l’UGMP a reconstituée ces semences dans la zone de Mékhé.
M. Harouna PORGO de l’Association APN / Sahel du Burkina Faso a montré qu’avec la sécheresse des années 70, les paysans ont dû manger les semences traditionnelles. L’APN / Sahel est crée en 1994 et elle travaille avec 10 villages disposant chacun un Comité APN. Avec la faible pluviométrie au Burkina Faso, l’APN plaide aux paysans pour le retour à leurs semences traditionnelles ou semences améliorées en mettant en place des banques de semences
M. Sidy BA Producteur agricole, Secrétaire générale de l’Association CCPA à Gandiaye, Administrateur du CNCR, Chargé de Programme Enda Pronat et Coordination régionale Copagen a alerté l’opinion que les OGM sont en train d’envahir la sous-région. Et nos Etats sont interpelés à travers l’UEMOA et la CEDEAO pour se prononcer sur la loi bio-sécuritaire. La Coalition pour la Défense du Patrimoine génétique (Copagen) a été crée au Mali en 2004 et active dans l’espace UEMOA. Au Sénégal des ONG, des individualités et la Plate-forme des acteurs du CNCR sont membres de la Copagen nationale. Il a aussi attiré notre attention sur la Conférence prévue en décembre 2011 pour l’introduction des OGM en Afrique que tous les acteurs de la Société civile ont rejeté. L’Etat sénégalais conseille la prudence pour l’introduction des OGM (Coton OGM) au Sénégal et nos chercheurs (comme ISRA) ne sont pas aussi équipés pour faire le contrôle qualité et technique nécessaires. Un autre problème qui guète nos pays, c’est l’accaparement des terres avec des morts à Kédougou, Fanaye, Mbane, Sébikhotane etc… A Fanaye, c’est des italiens qui avaient pris 20000 ha de terre pour produire du biocarburant. Le Burkina Faso est donné comme exemple en matière d’OGM mais il faut une attention. Les OGM viennent de partout dans le monde.
Au cours des débats, nous avons relevé quelques points saillants :
• Au niveau du village de Djimini, 23 semences ont disparues avec bien évidemment leur patrimoine génétique
• Précision sur l’ethnobotanique où une même variété peut avoir plusieurs noms suivant les pays de la sous-région. C’est le paysan qui donne un nom local pour identifier sa variété d’où, le sens de cette action. Mais c’est l’agronome qui est venu bouleverser tout ;
• l’ASPSP est une Association de Droit commun élue par la loi de 2001. Elle travaille sous forme de voisinage communautaire ;
• La conservation locale suppose que les infrastructures soient locales ;
• Maitriser et gérer les fluctuations climatiques au niveau de l’information pour ne pas généraliser ;
• les semences locales et les semences paysannes sont bien identifiées mais c’est le technicien qui trompe le producteur en faisant la promotion des semences améliorées ;
• le gène, c’est l’élément qui se trouve à l’intérieur des éléments variétaux ;
• l’objet de la rencontre ici, c’est comment regrouper les semences locales, la conservation et la transformation. L’importation de semences locales ailleurs et la transformation peuvent causer quelques difficultés. La production d’une semence, d’une importation ou d’une reproductibilité suppose l’adaptation de la zone. Si on évolue dans l’agro-écologie, on respecte l’environnement ;
• Au Mali la loi biosécurité est signée mais pour l’instant aucun coton OGM n’est encore produit. Les Agences de certification doivent être impliquées. Mettre en place une stratégie pour séparer les cotons biologiques, les cotons conventionnels et les cotons OGM.

─ Journée du Mardi 22 Novembre 2011 à la Place du Village de Djimini

Comme d’habitude à 9 heures, nous avons débuté l’atelier-débats autour des enjeux liés aux réglementations et des risques liées à l’introduction des OGM. Quels sont les enjeux et menaces sur la biodiversité agricole locale dans un nouveau contexte législatif ?
Nous avons relevé quelques idées au cours des échanges, notamment la banque de céréales qui est gérée par un Comité de gestion (élargi à toutes les instances). Le danger des pesticides et produits chimiques laissés en vente libre est une menace réelle de santé publique. Les semences conventionnelles utilisent beaucoup de pesticides et d’engrais. Il faut amener les paysans à une agriculture intégrée (agriculture, élevage, pêche etc…). Les insecticides, que ce soient sélectionnées ou minimisées, c’est toujours la DDT qui est très dangereuse comme le phosphore d’hydrogène.
M. Patrick de Kosckho Agronome et Coordonnateur Réseau Semences Paysannes France (RSP) a partagé son expérience. Il est paysan depuis 1979, pratique l’agriculture bio, lutte contre Monsanto pour les OGM et exerce la polyculture sur une taille moyenne. Le RSP France rassemble plus de 60 producteurs paysans, des associations environnementales, des éleveurs sur les semences fourragères, le mil, le maïs etc… Le Réseau est en relation avec des chercheurs militants qui travaillent avec eux dans la recherche participative, la reconstruction des savoirs traditionnels. La puissance du lobbying et la corruption font que certains élus et industriels fassent passer des types de lois. Environ 2 % de la population sont des paysans en France contrairement à l’Afrique, où les paysans sont très nombreux pour utiliser leur force de mobilisation. Aujourd’hui, il y a plus de moyens pour la recherche publique que la recherche participative. Parfois en France les syndicats de paysans, dans les réunions, les intérêts sont plutôt orientés sur les industriels. Il y a aussi le problème des financements pour payer les juristes et les employés.
Expert de la Société civile, il est fondamental d’adopter une Approche holistique pour arriver à un Développement Durable et une Croissance soutenue du monde rural. A l’instar où se déroule cette 3ème Foire sous-régionale d’échange des semences paysannes et de la biodiversité de Djimini, les petits producteurs de riz de la vallée de l’Anambé / Département Vélingara / région de Kolda sont en mouvement de protestation. Parce que la seule moissonneuse - batteuse disponible dans la vallée de l’Anambé est donnée à une société privée (l’autre moissonneuse - batteuse est en panne). Ce qui retarde la récolte des petits producteurs avant janvier 2012. Et pourtant c’est la Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal (SODAGRI), Société anonyme à participation majoritaire de l’Etat du Sénégal, qui a pour mission « le pilotage du développement rural intégré » dans le bassin de l’Anambé.
Membre du Comité National d’Organisation (CNO / JMA), la Conférence scientifique tenue le 16 0ctobre 2008 au Centre de Formation d’Anambé s’inscrivait toujours dans la mouvance de la 28ème Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA, édition 2008), tenue à Anambé / Département de Vélingara / Région de Kolda le 17 octobre 2008. Parmi les missions régaliennes dévolues à la SODAGRI étaient définies les Mesures d’Accompagnements suivants :
• Acquisition de Matériel Agricole et Equipements (02 tracteurs équipés, 02 moissonneuses-batteuses, 24 batteuses à riz et 15 décortiqueuses de riz) ;
• Octroi de crédit agricole ;
• Construction de Pistes de désenclavement sur 30 km.
C’est pour intégrer ses préoccupations que j’ai dues rejoindre le Groupe de travail sur le Foncier et les Femmes.

► Groupe de travail « Femme et Foncier : Accès des femmes à la terre »

Ce Groupe de travail dont je suis membre a débattu et échangé sur la problématique « Femme et Foncier : Accès des femmes à la terre ». Ce Groupe de travail composé majoritairement de GPF a commencé ses travaux vers 12H30. Parmi les premières interventions, il est souligné de véritables discriminations de l’accès des femmes à la terre en Casamance : manque d’enregistrement des terres, sur les terres déjà enregistrées aucune n’appartient à une femme… Une association féminine avait même engagé 09 femmes pour les recherches dans 04 villages de la Casamance (dans les rizières de Bandial, de Baïnouk …).
Pour faire l’économie de mon intervention, en tant que Chercheur indépendant et l’expérience capitalisée par BIOFORCE - VB avec l’encadrement de 1600 femmes dans la vallée de Diacounda et les bas fonds de la Casamance, j’ai formulée 02 Contributions / Recommandations :
• 1ère Contribution / Recommandation : Mettre en place un Document de recherche qualitative et quantitative consensuel ;
• 2ème Contribution / Recommandation : Mettre en place un Observatoire pour la cohérence entre les institutions (Etats, collectivités locales et municipales, PTF…) et les bénéficiaires (GPF, Société civile générale et Secteur privé, Individualités potentielles…).
Chercheur indépendant, après les différentes interventions, il fallait d’abord disposer d’une information soutenue sur les différentes législations : Domaine national, loi agro-sylvo-pastorale, code forestier, lois amodiataires, code minier, code de l’environnement, lois bioéthiques, code de l’investissement, Normes IFRS, la législation non étatique et le foncier rural…
Ces 02 contributions /recommandations méritent une urgence pour sortir « 1 milliard de personnes souffrant de faim chronique dans le monde ». Ces réticences institutionnelles constatées à la FAO sont aussi valables pour les pays en Afrique subsaharienne à travers leurs politiques agricoles régionales et sous régionales (PAC /CEDEAO, PAC /UEMOA, APE / Union Européenne, Union Africaine, NEPAD, BIOTECHNOLOGIE / BIOSECURITE AGRICOLES etc.). En plus sur les ADPIC, les mesures SPS et les OTC de l’OMC en 1994, nous ne sommes pas assez consultés sur les TQ PRR (Techniques Quantitatives Potentialités de Recherche Réelles) de l’Afrique pour résoudre la sécurité alimentaire. Les TQ PRR sont des compétences très rares en Afrique qui nécessitent des expériences transversales en évaluation NTPE - MDP (Nouvelles Technologies Propres de l’Environnement – Mécanismes de Développement Propre). La problématique de la Gouvernance de la qualité se pose à tous les niveaux de l’information agricole, la formation initiale et continue et l’encadrement des coopératives et mutuelles dans le secteur de l’agriculture.

Mme Fatou Guèye CISSE Chargée de la Formation du Comité régional de Solidarité des Femmes pour la Paix en Casamance / USOFORAL était le Rapporteur du Groupe de travail « Femme et Foncier : Accès des femmes à la terre » de cette 3ème Foire sous-régionale d’échange des semences paysannes et de la biodiversité de Djimini.


NB : Durant l’après – midi, nous avons continué les échanges sous forme d’Atelier – débats autogéré. Vers 19 heures, s’est tenue une Réunion de redynamisation pour la mise en place d’un Réseau Ouest Africain.

─ Journée du Mercredi 23 Novembre 2011 à la Place du Village de Djimini

A 9 heures, se poursuivaient les échanges et atelier-débats autour des enjeux liés aux réglementations et des risques liés à l’introduction des OGM mais aussi, les discussions autour du Réseautage sous – régional.
M. BOB BRAC Généticien de plantes, Coordinateur de l’organisation de solidarité internationale BEDE / France a essayé de faire une communication au maximum des informations disponibles à son niveau sur le sujet. Il a précisé qu’il existe un seul catalogue des variétés inscrites qui doivent être commercialisés au niveau de la CEDEAO. Il a essayé de localiser quelques difficultés et menaces dans le catalogue officiel de la CEDEAO où les critères ne permettent pas aux paysans d’inscrire leurs variétés paysannes dans le catalogue. Pour s’inscrire dans le catalogue, il faudrait payer de l’argent. Donc, il faut une homogénéisation et une discussion avec le législateur pour permettre aux paysans d’inscrire leurs variétés sinon il ne pourra pas les commercialiser. Les gouvernements sont entrés dans ce jeux Groupe Catalogue Certification / CEDEAO sans comprendre les variétés paysannes.
En second lieu, il a souligné les aspects de la Propriété intellectuelle liée avec la signature du Protocole de Bangui signé entre 16 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. A la foire de Djimini en 2009, il y avait 16 demandes d’inscription de semences paysannes améliorées. Pour qu’une variété soit acceptée comme Propriété intellectuelle, il faut 04 critères : nouvelle, différente, homogène et stable. C’est l’OAPI à Yaoundé qui reçoit les demandes et les analyse pour l’acceptation ou le rejet. Mais certaines demandes de l’OAPI viennent de la recherche publique. Il faut que les producteurs africains puissent disposer de l’information sur les dépôts de demandes de Propriété intellectuelle pour discuter de l’antériorité.
En troisième lieu, les lois bio-sécuritaires sont des lois d’acceptation des OGM, ce ne sont pas des lois de protection. Les OGM sont des variétés brevetés, des variétés projetées qui permettent à l’industriel de revendiquer sa propriété dans le champ du paysan local. Ce sont des choses et des conflits qui se sont arrivés en Amérique latine avec Monsanto.
En quatrième position, dans le Traité internationale sur les ressources phylogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TIRPAA), il y des droits de conserver, de traiter et de vendre vos semences. Ici, le paysan a la possibilité d’interpeller son Etat. Il faut défendre les droits de ne pas se faire contaminer. Le Catalogue montre les variétés et leur caractéristique technique. Et la Certification confirme votre recherche. Mais pour tous les deux, le Catalogue et la Certification, il faut payer. La Phase Catalogue, Homologation et Certification demande beaucoup de moyens que le paysan local ne dispose pas.
Au cours des débats, les points essentiels sont notés :
• l’OAPI est une agression parce que le paysan laisse l’industriel venir faire des prélèvements dans son champs sans réagir ;
• les firmes utilisent les scientifiques au détriment de l’intérêt général ;
• certains dirigeants institutionnels sont Pro-OGM. L’article 4 de la loi bio-sécuritaire de l’UEMOA est très contraignante et laisse une liberté grave de circulation de l’industriel d’OGM au détriment du paysan. Et dans cette même article 4, les modalités de participation du public sont réglées ;
• dans le Traité international (TIRPAA) qui défend l’agriculture, le paysan n’a pas de poids pour peser dans le rapport de force et les gouvernements ont toujours le bras tordu ;
• il faut un partage des avantages ;
• Créer une Veille juridique et une Veille Semences Paysannes ;
• Pour les sources d’information, il y a les institutions (UEMOA, CEDEAO, OAPI etc…), les Groupes de la Copagen (Copagen Sénégal), Via Campesina…
Nous les acteurs du développement de cette 3ème Foire sous-régionale d’échange des semences paysannes et de la biodiversité de Djimini, nous devrons exercer une veille permanente auprès des institutions, le secteur privé et les consommateurs. Les prémices d’un Risque RRC sont déjà là. Le déficit hydrique de la campagne agricole 2010 – 2012 en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel a entrainé une baisse de la production céréalière prévisionnelle de 8 % par rapport aux performances de 2010. La production des pays du Cilss a baissé de 25 % comparée à l’année dernière.
Mais les critères de soumission d’évaluation institutionnelle d’impacts réels des Projets et Programmes de développement ne nous aient pas souvent favorables.
En effet, la mise en œuvre du Protocole de Nagoya sur l’accès des ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages est l’un des 03 objectifs de la Convention sur la Diversité Biologique, signé en 1992 à Rio de Janeiro. Actuellement, le Sénégal n’a pas encore signé le protocole de Nagoya (Japon). Et pourtant, la Région de la Casamance, particulièrement la zone de Kolda, enregistre une pluralité de projets et / ou programmes de développement :
• PROJET ANASAME : Insertion favorable des organisations paysannes professionnelles de la région de Kolda sur les marchés porteurs des filières sésames et anacardes à Vélingara – UNION EUROPENNE / AFD FRANCE ;
• PROJET DE MISE EN VALEUR ET DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES (PMVG) – Zone d’intervention : Linkoring Paroum Bawassadou – financement : BAD / BID / OMVG à Vélingara ;
• les programmes d’insémination artificielle à Betty situé à 10 km de Vélingara dans l’arrondissement de Saré Coly Sallé ;
• les Gros investissements soutenables de la SODAGRI dans le bassin de l’Anambé / Département de Vélingara / Région de Kolda ;
• le Projet d’Appui au Développement Rural en Casamance (PADERCA depuis 2005 / 2006) et le Programme d’Appui à la Diversification des Activités Agricoles en Casamance (PADAC). Le PADAC, Programme en partenariat avec la Coopération espagnole, dont l’Agence Régionale de Développement (ARD) de Ziguinchor vient de lancer les TDR relatifs à l’étude sur les initiatives complémentaires à mener dans les filières à potentiel élevé en Avril 2010.
• etc…

─ Cérémonie de clôture

A 16 heures, la troupe théâtrale de Djimini a fait une prestation sur la valorisation des semences locales.
M. Famara Diédhiou Coordonnateur de Projet à l’ONG Fahamu - Network For Social Justice a fait un partage d’expérience concernant la Conférence internationale « Stop aux accaparements de terres » qui s’est tenue du 17 au 19 Novembre 2011 à Sélingué au Mali. A cette conférence paysanne, le mouvement international de paysans et petits producteurs la Via Campesina a annoncé le lancement d’une Alliance internationale contre les accaparements de terres. Cette Alliance travaillera avec les communautés paysannes et mettra en place un dispositif de collecte et d’échange d’informations sur les accaparements. Les accaparements de terre, souligne le communiqué final de cette Conférence internationale, ont concerné plus de 30 millions d’hectares de terres en Afrique. Ensuite, il a présenté les dispositions du Comité de Pilotage pour la mise en place du Réseau de Distribution des Semences Paysannes. Il s’appellera : COMITE OUEST AFRICAIN DE SEMENCES PAYSANNES qui travaillera pour 02 ans.
M. Mamadou Danfhaka de l’ONG Acra a procédé à la lecture de la Déclaration générale des assises de cette 3ème Foire sous-régionale d’échange des semences paysannes et de la biodiversité de Djimini tenues du 20 au 23 Novembre 2011.
Des diplômes ont été délivrés aux auditeurs de la Formations ( de 10 jours) pour la Construction d’un Grenier traditionnel et aux autres participants de cette 3ème Foire sous-régionale d’échange des semences paysannes et de la biodiversité de Djimini tenues du 20 au 23 Novembre 2011.
Vers 18 heures, les assises de cette 3ème Foire sous-régionale d’échange des semences paysannes et de la biodiversité de Djimini tenues du 20 au 23 Novembre 2011 ont pris fin. Mais l’animation culturelle et folklorique, très riche dans cette zone pluri-ethnique, accompagnera les participants.


III- Recommandations
• Considérer les semences forestières dans les terroirs villageois comme faisant partie du patrimoine semencier des paysans qui sont à la fois agriculteurs, éleveurs et sylviculteurs ;
• Mettre en place dans les meilleurs délais des mécanismes nationaux et régionaux de concertation et d’action pour la défense des semences paysannes ;
• Mettre en place un cadre de partenariat Nord / Sud pour la promotion des semences paysannes ;
• Promouvoir des productions semencières intégrées aux systèmes ruraux de production ;
• Développer une filière semencière fondée avant tout sur les besoins des paysans producteurs de semences ;
• Encourager la participation des femmes rurales à la production semencière ;
• La conservation de la biodiversité doit s’exercer avant tout dans les terroirs villageois c'est-à-dire là où vivent et travaillent les paysans car ce sont eux qui gèrent la biodiversité.




IV- ANNEXES
► Annexe I : DECLARATION

La troisième édition de la foire d’échange sous régionale des semences paysannes s’est tenue à Djimini du 19 au 23 novembre 2011.

Face à l’invasion progressive des semences industrielles, notamment les OGM, favorisée par les lois nationales et sous régionales, adoptées ou en voie de l’être, les semences paysannes sont menacées de disparaître sans combat organisé des paysans.

Notre souveraineté alimentaire n’est possible qu’avec nos semences locales. Les semences OGM et les semences industrielles constituent une menace pour l’agriculture paysanne, pour la biodiversité, pour l’environnement et pour la santé. Elle constitue une menace pour notre existence même.

Nous les participants à la 3ème édition de la foire d’échange des semences paysannes venus des pays de la sous région ouest-africaine et de l’Europe, nous sommes convaincus que la semence paysanne est notre patrimoine, c’est notre vie.

A cet effet nous exhortons la mobilisation de tous les acteurs de l’agriculture paysanne pour la défense de l’autonomie semencière avec nos semences locales. Nous disons non, non aux lois interdisant les semences paysannes.

Nous participants de la 3ème édition de la foire sus régionale, affirmons que,
- nous sèmerons nos variétés locales pour une autonomie semencière et alimentaire ;
- nous revalorisons les techniques et les produits traditionnels de conservation de nos semences ;
- nous protégerons nos terres avec une agriculture sans produit chimique ;
- nous partagerons nos savoir-faire pour faire vivre la biodiversité agricole ;
- Nous consommerons nos produits locaux pour une bonne santé et l’amélioration de l‘économie rurale ;

Fait à Djimini le 23 Novembre 2011

► Annexe II Liste des participants
3ème Edition de la Foire Sous - régionale des Semences Paysannes de Djimini, édition 2011
PAYS ORGANISATION PRENOMS / NOMS
Bénin Orad Omer AGOLIGAN
Bénin C.A.G Brice G. KPONOU
Burkina Faso APN / Sahel Boukari MAIGA
Burkina Faso APN / Sahel Hassane MAÏGA
Burkina Faso APN / Sahel Harouna PORGO
Burkina Faso Copagen Mahamoudou KOROGHO
Guinée Bissau Tiniguena Bouata NABIEBA
Guinée Bissau Tiniguena Neh FORMOZO
Guinée Bissau Tiniguena Nelson Viera TAVRES
Guinée Bissau Tiniguena Amlius CAMARA
Guinée Bissau Tiniguena Gilio BADINKA
Guinée Bissau Tiniguena José ASA
Guinée Conakry RGTA – DI Ouamouno SAA
Guinée Conakry RGTA - DI Sékou SOUMAH
Guinée Conakry Sud solaire énergie Isabelle JEANNIN
Mali Mobiom Abdoulaye DIAKITE
Mali BEDE Anne BERSON
Mali BEDE Ousmane OUATTARA
Mali Caproset Moussa K. TRAORE
Mali Cofersa Bassirou GOITA
Mali Cofersa Mariam SANOGO
PAYS ORGANISATION PRENOMS / NOMS
Mali Construction grenier Michel DENA
Mali grdr Mahamadou KEITA
Mali grdr Harouna DIALLO
Mali grdr Adama BOLLY
Mali Hambe Tour Anicet DENA
Mali Helvetas Yaya DIAKITE
Mali Helvetas Aminata TRAORE
Mali Mobiom Daouda BAGAYOGO
Mali Sc canada Alabairy ONOGOIBA
Mali Urcak Ousmane SINARE
Mali Usc canada Amadou DIARRA
Mali Usc canada Drissa BENGALY
Mali Usc canada Mariam SY
Mali Usc canada Soumïla ONGOIBA
Mali Usc canada Abdou BAMBA
Mali Usc canada Ayé ONGOIBA

Niger NIGER/PFN/FENAP Abdou NINO

Sénégal Acra Mamadou Danfhaka
Sénégal AFAFA Alain Casimir SAMBOU
Sénégal AFAFA N’déyé N’DIOR
Sénégal AFAFA Youssouf SARR
Sénégal AFAFA N’Molo NIANG
Sénégal AJAERO Réné SAMBOU
Sénégal AJAEDO Léoly DIAGNE
PAYS ORGANISATION PRENOMS / NOMS
Sénégal AJAEDO Salimata DIEDHIOU
Sénégal AJAEDO Rose Antoine SAMBOU
Sénégal Animateur Elie Joseph BAJI
Sénégal APDF - ASPSP Jean Marie TINE
Sénégal ASPSP Demba BA
Sénégal ASPSP Oulimata SISSOKO
Sénégal ASPSP Lamine BIAYE
Sénégal ASPSP Alihou NDIAYE
Sénégal BIOFORCE – VB Babacar NDIAYE
Sénégal Casades Bassa DIAWARA
Sénégal Centre Mamou Prabioc Papa Meissa FALL
Sénégal Copagen Sidy BA
Sénégal DIR FEL Mariétou BALDE
Sénégal DIR FEL Aliou M’BALLO
Sénégal DIR FEL Asmao Kandi BALDE
Sénégal DIR FEL Raby Aminata DIA
Sénégal DIR FEL Aïssatou SEDI
Sénégal ENSA Irina TIELO
Sénégal Entente de Diouloulou Landing SONKO
Sénégal Entente de Diouloulou Salouim BANDIAN
Sénégal Entente de Diouloulou Djénéba SONKO
Sénégal FAEK Souty TOURE
Sénégal FAEK Salimata SADIO
Sénégal FAEK Aïssatou KANTE
Sénégal FAEK Lamine MANE
Sénégal FAPAL Mayé GUEYE
PAYS ORGANISATION PRENOMS / NOMS
Sénégal FAPAL Sada GUEYE
Sénégal FAPAL Idi GUEYE
Sénégal FAPAL Hamadou Lamine N’DIAYE
Sénégal FODDE Mame Yacine DIOP
Sénégal FODDE Kadidiatou BA
Sénégal FODDE Diatou DIATTA
Sénégal FODDE Fatou NIANG
Sénégal FODDE Awa DIOP
Sénégal FODDE Delfine MANE
Sénégal FODDE Djina KANDE
Sénégal FODDE Ouleye SEYDI
Sénégal GIE baragnini Mariama MANDIA
Sénégal GIE baragnini Marcelle FAYE
Sénégal GIE baragnini Francisca DIOUF
Sénégal Jardin d’Afrique Pape TINE
Sénégal KDES Haïbou CISSE
Sénégal KDES Abdoulaye BAIAN
Sénégal KDES Mariama SANE
Sénégal Association « Une lumière dans le rue » Abdoulaye N’DIAYE
Sénégal MFR Fandéne Augustin KHAR TINE
Sénégal N’gatamarée Tooro Anta GUEYE
Sénégal N’gatamarée Tooro Mariama SOW
Sénégal N’gatamarée Tooro Alpha DIOP
Sénégal New field Tabara N’DIAYE
Sénégal New field Fatou DIEME
PAYS ORGANISATION PRENOMS / NOMS
Sénégal New field Oulimata DIEDHIOU
Sénégal New field Espérance BASSENE
Sénégal New field Nima DIEME
Sénégal New field Fatou MANGA
Sénégal New field ajac Rouky BODIAN
Sénégal New field ajac Maria SONKO
Sénégal New field ajac Mariama TONDING
Sénégal New field casades Maï FATY
Sénégal New field casades Sadio MANGA
Sénégal New field casades Binta CAMARA
Sénégal New field casades Paulette DIATTA
Sénégal New field casades Tida SAGNA
Sénégal Niil jam Clément Latyr N’DIOP
Sénégal Niil jam Khoudia FALL
Sénégal PRABIOC Almut Hahn
Sénégal RADI Mambiram GUEYE
Sénégal RADI Aïssata BA
Sénégal RADI Mariam SALL
Sénégal Radio Communautaire Ibrahima Soli MANDIAN
Sénégal Radio Communautaire Lamine TAMBA
Sénégal Radio Communautaire Cheikh DIENG
Sénégal Technicien Boubacar SABALI
Sénégal UCEM Mor Anta SALL
Sénégal UCEM Koba CAMARA
Sénégal UCEM Markoto CAMARA
Sénégal UCEM Ramatoulaye CAMARA
PAYS ORGANISATION PRENOMS / NOMS
Sénégal UCT Louis DIOUF
Sénégal UCT Nilane FAYE
Sénégal UCT Ana DIAFARTE
Sénégal UCT Mamadou DIALLO
Sénégal UCT Jeanne Marie FAYE
Sénégal UCT Moustapha THIAM
Sénégal UGPM Baye DIOUF
Sénégal USOFORAL Gabriel Raymond DIA
Sénégal USOFORAL Awa DA SILVA
Sénégal USOFORAL Céline BASSENE
Sénégal USOFORAL Hernestine TINDING
Sénégal USOFORAL Fatou GUEYE
Sénégal USOFORAL Mariam SAMBOU
Sénégal USOFORAL Awa SAGNA
Sénégal World Vision Doké BALDE
Sénégal World Vision Bana BOIRO
Sénégal World Vision Roubi BALDE
Sénégal Yakar niani wuuli Séni KOBOR
Sénégal Yakar niani wuuli Kadidiatou DIOP
Sénégal Yakar niani wuuli N’Bassou BA
Sénégal Yakar niani wuuli Aïssatou DIALLO

Togo CD2A Jacques Nametougli
Togo CD2A Yempabé Gousette

Ecosse Maria SCHOLTEN
PAYS ORGANISATION PRENOMS / NOMS
France BEDE BOB BRAC
France RSP Valérie PEYRET
France RSP Patrick de Kosckho
France BEDE Patrice GAUDIN

Hongrie Farmer Vedegylet Laszlo KISS
Hongrie Csilla KISS
Hongrie Farmer Vedegylet Orsolya KOVACS

Italie Association Rurale Italienne Mattéo TESINI
Italie Association Rurale Italienne Roberto FORAPAN
Italie Association Rurale Italienne Germana SAMMARONE
Italie Crocevia Mauro Conti
Italie ACRA Giuseppe De Santis

Roumanie Ecoruralis Attila SZOCS BORUS MIKLOS





Annexe III

Programme détaillé prévisionnel de la 3ème Edition de la Foire Sous - régionale des Semences Paysannes de Djimini, édition 2011


Du 10 au 19 novembre 2011

Echange formation préparatoire sur les techniques de conservation des semences et construction de greniers en grandeur nature.

Cet échange formation sera organisé à Djimini. Des artisans venus de plusieurs régions du
Sénégal et un artisan du Mali se retrouveront pour échanger sur les techniques de construction de greniers. Quatre greniers (bo, ballante, madika, peul fouta) seront construits
en grandeur nature pour exposition lors de la foire et utilisation par la communauté locale post-foire.

Le samedi 19 novembre 2011

Transport et accueil des participants à Djimini. Les participants viendront de toutes les
régions du Sénégal, de différents pays de la sous-région (Guinée Bissau, Guinée Conakry,
Mali, Mauritanie, Burkina, Bénin, Togo…) et de l’Europe (France, Italie…).

Hébergement chez les habitants du village.

Le dimanche 20 novembre 2011

Matin 9h à 13h

Préparation et installation des participants sur les stands.

Après – midi 15h à 18h

Lancement officiel de la foire avec les autorités locales. Visite des stands, des greniers, des
jardins en agro-écologie.

Soir

Projection de film : Festival mobile de la biodiversité cultivée en Inde.
Possibilité de proposer des thèmes d’ateliers autogérés.

Le lundi 21 novembre 2011

Matin 9h à 13h

Témoignages et échanges d’expériences pratiques autour de la biodiversité agricole.
Participations pré-senties (liste non exhaustive) :
- USC Douentza et coopérative de Safo (Mali) : les banques de semences communautaires
- KDES (Sénégal) : la biodiversité locale du riz
- MOBIOM Mouvement pour l’agriculture biologique au Mali (Mali)
- TIGUINEDA (Guinée Bissau)
- Réseau transfrontalier GRDR (Mali-Mauritanie-Sénégal)
- UGAMPEL (réseau local Togo)
- ASPSP
- RSP (Réseau semences paysannes France) : les maisons de la semence inspirées de l’expérience brésilienne.

Après – midi 15h à 18h

Témoignages et échange d’expérience autour des techniques de conservation et des
greniers. Quelles sont les pratiques disparues et actuelles ? Pourquoi ? Quelles sont les pratiques pouvant être revisitée

Soir

Projection de film « à déterminer »
Possibilité de proposer des thèmes d’ateliers autogérés.

Le mardi 22 novembre 2011

Matin 9h à 13h

Quels sont les enjeux et menaces sur la biodiversité agricole locale dans un nouveau
contexte législatifs ?
- Les réglementations sous-régionales semences, leur implication sur les droits des paysans.
- Témoignages de paysans européens, la situation en Europe après 50 d’application des législations semences.
- Le traité international sur les ressources phyto-génétique TIRPAA et les droits des paysans.
- Bourse d’échange
- Echange pratique au jardin
- Echange pratiques sur les outils de traction animale modernes.

Après – midi 15h à 18h

- La loi biosécurité, quel cadre des OGM
- Témoignage d’un paysan burkinabais sur l’introduction du coton Bt au Burkina Faso.
- Bourse d’échange
- Echange pratique au jardin
- Echange pratiques sur les outils de traction animale moderne.

Soir

Projection de film « Senekelaw Ka Kuma » un jury citoyen sur les OGM.
Possibilité de proposer des thèmes d’ateliers autogérés.

Le mercredi 23 novembre 2011

Matin 9h à 13h

- Bilan de la rencontre et discussion autour du réseautage sous-régional.
- Bourse d’échange

Après – midi 15h à 18h

- Suite des discussions sur le réseautage
- Suite de la bourse d’échange
- Remise du prix honorifique du plus beau stand.
- Clôture

La foire est organisée par Association Sénégalaise des Producteurs de Semences
Paysannes.

En collaboration avec l’association BEDE Biodiversité Echange et Diffusion d’Expérience.

Avec la participation :

COPAGEN Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain, Action Aid,
RADI, USC, Taguineda, Helvestas Mali, Mobiom, GRDR, Cofersa Convergence des
Femmes Rurales pour la Souveraineté Alimentaire Mali, New Field fondation, ENDA
Pronat, ENDA Graff, Agrécol, PAN Afrique, KDES, ACRA, FONGS, CNCR, Jardins
d’Afrique, Fao, Réseau Semences Paysanne France, Coordination européenne
« Libérons la diversité », Synergie Paysanne Bénin, CD2A Togo…


Annexe IV



Rapport de notre Groupe de travail sur « Femme et Foncier : accès des femmes à la terre » du Mardi 22 Novembre 2011 à Djimini – Référence : Secrétariat de l’ASPSP de la 3ème Edition de la Foire Sous - régionale des Semences Paysannes de Djimini, édition 2011 :




Association Sénégalaise des Producteurs de Semence Paysannes
BP : 147 - Vélingara, Sénégal / BP : 3288/A – Thiès, Sénégal
Tél. (00221) 517 25 25 - Thiès : (00221) 951 53 36 – (00221) 33 951 00 46
Mail : biopatelin@yahoo.fr / aspsp2003@yahoo.fr





Annexe V

Un bref aperçu de BIOFORCE-VB


BIOFORCE-Volontaires pour la Biodiversité (BIOFORCE-VB) est une association à but non lucratif de conservation de la biodiversité et des sols reconnue officiellement, sous le récépissé n°09593 du 21MAI 1998 MINT/DAGAT/DEL/AS.
BIOFORCE-VB s’est engagée depuis sa création en 1996 contre les OGM l’érosion de la biodiversité, le changement climatique, la déforestation et la désertification.
BIOFORCE-VB s’efforce d’étendre la conservation de la biodiversité dans les terroirs villageois, là où vivent et travaillent les paysans car ceux sont eux qui gèrent la biodiversité
BIOFORCE-VB considère à cet effet que la conservation des semences paysannes constitue la base de la sauvegarde de la biodiversité
BIOFORCE –VB s’investit depuis plusieurs années dans ,la production , la multiplication et la distribution de semences forestioieres en milieu rurales en vue de promouvoir l’intégration agro-sylvo-pastorale en partenariat avec les organisations paysannes, Elle a mis en place avec l’appui du Fonds de l’ambassade des Pays- Bas pour la protection de l’environnement , une pépinière forestière destinée à fournir des semences aux paysans en Casamance.
Pour plus d’information : http://www.bioforcenature.fr.gd





Annexe VI


Attestation de participation à la 3ème Foire sous-régionale de Djimini, édition 2011



Annexe VII
Quelques références sur l’auteur du rapport
Babacar NDIAYE, Expert de la Société civile de l’Education et du Développement, a participé aux travaux de réflexion suivants :
• Participation - Quatrième Conférence internationale des produits naturels africains issus des plantes - Association Education Santé (AES) / Sénégal et ASNAPP (Agri business in Sustentateur Naturel Africain Plants Products) du 25 au 27 Août 2004 à Dakar / Sénégal ;
• Participation - Séminaire de Formation sur les Droits de propriété intellectuelle du 27 au 28 Octobre 2004 à Dakar – Ministère du Commerce, SENEGAL / USAID ;
• Expert Membre du Groupe de travail francophone / BIOTECHNOLOGIE & BIOSECURITE, Atelier de renforcement de capacités en biotechnologie et biosécurité pour les régulateurs et les formateurs, du 08 au 10 Juillet 2009 à Dakar / Sénégal, UCAD / ED-SEV, USDA, MICHIGAN STATE UNIVERSITY, NEPAD ;
• Expert partenaire de la Coopérative des Ouvriers du Bâtiment (COB), ayant initié la soumission à l’Avis d’appel d’offre pour les travaux de réhabilitation de 04 magasins de stockage de mil / sorgho et la construction de 03 magasins de stockage du maïs sur l’axe Kaolack à Kolda, PROJET CROISSANCE ECONOMIQUE / USAID DAKAR – Réf : TRC/MAGASINS/AKK2010 dans le Soleil du 21 Mai 2010 à Dakar / Sénégal ;

• Expert partenaire de la Coopérative des Ouvriers du Bâtiment (COB), ayant initié la Manifestation d’intérêt et la Demande de Proposition technique et financière pour l’élaboration des Plans Locaux de Développement (PLD) pour les Départements de Kolda et de Vélingara notamment les collectivités locales de Kolda – Kounkané – Vélingara – Sinthian Koundara – Saré Yoba – Thiétty – Saré Coly Sallé – Némataba – Kandiaye - Kandia au profit de Monsieur le Ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales S / C Monsieur le Secrétaire Exécutif du Programme National de Développement Local (PNDL) / République du Sénégal sis au 5eme étage de l’Immeuble de la Caisse de Sécurité sociale 5, avenue Carde, Dakar Etoile / Sénégal – V/Réf : N°1647 MDCL / PNDL / SE / SPM du 17 Aout 2010 à Dakar / Sénégal.

• Membre de la Commission Organisation RIC Dakar 2011 – RENCONTRE INTERNATIONALE SUR LES COOPERATIVES (RIC Dakar 2011) - Thème : « COOPERATIVES ET MUTUELLES dans le développement économique et social au Sénégal et dans le monde », du mercredi 23 au jeudi 24 Mars 2011 à Dakar / Sénégal.
CSCM (Confédération Sénégalaise des Coopératives et Mutuelles) / SOCODEVI (Société de Coopération pour le développement international) / RESOPP (Réseau des Organisation paysannes et pastorales du Sénégal) / ONG Belge adg / MINISTERE DE L’AGRICULTURE, Direction de l’Agriculture – Bureau de Suivi des Organisations d’Autopromotion (BSOAP) – République du Sénégal.
Adresse : BP 37171 Dakar / Sénégal ; Tél : (221) 77 539 47 35 ;
E-mail : babacar1ndiaye@gmail.com

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