Saturday, February 25, 2012

Communiqué des Aînés: Violences électorales au Sénégal

REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un peuple-Un but-Une foi
Dakar, le 16 février 2012

CORPS DES VOLONTAIRES DU 3ème AGE (CV3A)

LE BUREAU NATIONAL

COMMUNIQUE


Le Bureau National de l’Association dénommée « Corps des Volontaires du 3ème Age (CV3A) » lors de sa réunion mensuelle tenue le 16 Février 2012, a examiné la situation nationale tendue, notamment caractérisée par une campagne électorale émaillée d’incidents violents sources de trouble de l’ordre public et de menaces graves pour la paix civile et la stabilité du pays.
Devant cette situation inquiétante, le Bureau National du CV3A s’adresse, par ces présentes, à l’ensemble des acteurs de la vie politique nationale, aux syndicats, à la société civile, aux religieux, aux étudiants, aux élèves par conséquent à nos enfants et petits enfants pour :

- leur rappeler que les Sénégalais votent depuis 1848 et jamais une période pré-électorale n’a été aussi lourde de menaces pour la paix et la tranquillité des citoyens.
- demander à toutes les parties prenantes en particulier les responsables de la coalition FAL 2012 et ceux du M 23 de cesser tous actes et comportements pouvant mener à des violences et de se mettre autour d’une table pour nouer le fil d’un dialogue basé sur les idéaux de justice, de probité intellectuelle et morale, de paix et de vérité afin de parvenir à un consensus seul gage d’un dénouement positif de la situation actuelle.
- les inviter à penser à l’avenir du pays ainsi qu’à l’anéantissement de tous les efforts consentis depuis la naissance de notre République si la situation qui prévaut actuellement ne s’améliorait pas.
- Enfin leur offrir notre facilitation dans cette recherche de la paix.

Tel est le message des anciens que nous sommes à l’endroit du Chef de l’Etat, de son gouvernement , de tous les acteurs de la vie politique, des religieux, des syndicats, de la société civile et de tous les autres destinataires.


Le Bureau National du CV3A


Source :
Communiqué publié par le Bureau National du CV3A à Dakar / Sénégal.
Courrier électronique reçu le samedi 18 février 2012 de notre confrère de la Promotion et de la Protection des Droits de l’Homme, lors de sa réunion mensuelle tenue le16 Février 2012 pour examiner la situation nationale tendue, notamment caractérisée par une campagne électorale émaillée d’incidents violents sources de trouble de l’ordre public et de menaces graves pour la paix civile et la stabilité du pays - Monsieur Seydina Issa NDIAYE
Administrateur Civil Principal de Classe Exceptionnelle
Directeur Exécutif de l'IADDEP
Membre du Comité Directeur de la Plate Forme des Acteurs Non Etatiques pour
le suivi de l'Accord de Cotonou au Sénégal
BP: 29.403 Dakar Yoff
Port: (221) 76 661 69 50 , Tel: (221) 33 820 05 15
Email: iaddep@gmail.com

Babacar NDIAYE / Consultant Approche Intégrée Droits de l’Homme (AIDH )- E-mail: worldleadership_2000@yahoo.fr

Friday, February 10, 2012

Election Présidentielle et Vision Artisans 2012

Coopérative des Ouvriers du Bâtiment
La Maison des Artisans
Association pour la Promotion
des Artisans et Ouvriers - APRAO

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Vision Artisans 2012
Mouvement Artisan Yi And pour les Elections 2012 pour le Dynamisme du Secteur Artisanat


La Coopérative des Ouvriers du Bâtiment (COB) et l’Association pour la Promotion des Artisans et Ouvriers (APRAO), ont le grand plaisir de partager avec les citoyennes sénégalaises et les citoyens sénégalais et toute « la Famille humaine », cette Vision Artisans 2012 - Mouvement Artisan Yi And pour les Elections 2012 pour le Dynamisme du Secteur Artisanat (Sigle Vision Artisans 2012 : VA 2012).

Comment ? Cette Vision Artisans 2012 est un Mouvement d’Intelligence Artisanale (IA) et de Soutien né de la volonté combinée de la COB et de l’APRAO, forte de Quinze milles membres (15000) répartis sur la quasi-totalité du territoire sénégalais.

Cette VA 2012 entre en droite ligne du développement inclusif tant attendu par les populations, depuis cinquante deux ans d’indépendance et, de 2012 décrétée Année Internationale des Coopératives par les Nations Unies.

De fait, l’Artisanat (Art, Production et Services), la première entreprise du Sénégal avec un pourcentage très élevé de l’informel du secteur, nous oblige à formuler des propositions équitables, justes et durables auprès des décideurs politiques sénégalais notamment les candidats à l’Election Présidentielle 2012, les élections législatives de Juin 2012, le Conseil économique et social (CES), le Sénat, les futures élections municipales et collectivités locales.

Cependant, tout en s’engagent à joindre les Droits humains durables à l’efficacité, la VA 2012 - Mouvement Artisan Yi And pour les Elections 2012 pour le Dynamisme du Secteur Artisanat, cette vision prospective des prochaines élections est une Plate forme Soutenable pour les citoyennes sénégalaises et citoyens sénégalais, les jeunes générations entrepreneurs sénégalais, les TNS (Travailleurs Non Salariés) du secteur productif et du secteur privé non lucratif, mais surtout les recrédibiliser et les rassembler encore davantage autour de la continuité dans la construction nationale, de la lutte contre la précarité et le sous emploi, de l’atténuation de la flambée des prix ( ou de l’inflation des prix de première nécessité), de la promotion des entreprises familiales, de l’effectivité du Droit à une formation initiale et continue, de la consommation de nos produits locaux , de l’instrumentalisation de nos savoirs locaux et de l’économie du savoir etc.

Afin de mieux atteindre les populations artisanales à la base, la VA 2012 - Mouvement Artisan Yi And pour les Elections 2012 pour le Dynamisme du Secteur Artisanat a implanté des points focaux au niveau de toutes les sections de la COB et de l’APRAO à travers le territoire national et a mis au point une stratégie de marketing politique à visage humain, vers le secteur artisanal.

Dans cette ordre d’idée, pour la VA 2012, Mouvement Artisan Yi And pour les Elections 2012 pour le Dynamisme du Secteur Artisanat, il s’agit d’essayer de créer un climat propice pour rendre acceptable les nouvelles modalités de rapports entre les acteurs et les décideurs et possible le développement de nouvelles formes de gestions des institutions. Plus loin, la VA 2012 vise une meilleure coordination des interventions basée sur une vision partagée du développement du Secteur Artisanat.

CITOYENNEMENT ET PATRIOTIQUEMENT VOTRE !

VIVE LE SENEGAL UNI ET PROSPERE !


Fait à Dakar, Sénégal, le 23 Janvier 2012


Le Président

Abdou Guèye




Adresse : Sicap liberté 5 en face Villa N°5328 M, B.P : 1408 Dakar Liberté
Tél : 76 476 34 18 – 77 533 70 77 – 77 539 47 35 – 76 679 70 23 – 77 646 75 24
E-mail : apraoartisans@yahoo.fr – absataha@yahoo.fr – jaaytaar@yahoo.fr - teletravailkhadim@hotmail.com

Femmes, enfants et violences électorales au Sénégal

Déclaration du Groupe d’Initiative des Femmes - GIF

Mesdames, Messieurs,

La tension installée un peu partout ces derniers jours avec son cortège lexical : chaos, dérive, mort, meurtre, menace, bataille, lutte, combat, martyr…, ne rassure pas en cette période de campagne électorale.

Les pertes en vies humaines, le sang qui a coulé dans beaucoup d’endroit, les cris et les sanglots qui les ont accompagnés.

NON, les populations ne sont pas du tout rassurées et particulièrement les femmes et les enfants.

Vous savez,
En période de crise, à mesure que l’instabilité s’installe, l’insécurité alimentaire, sanitaire, économique et physique des femmes augmente. La situation d’insécurité est un grand frein au rendement optimal des femmes, leur occasionnant des coûts d’opportunités énormes. Le droit des femmes à la sécurité, à la mobilité, à la liberté, est particulièrement piétiné.

Les femmes sont fortement et davantage affectées par les situations de violence et d’insécurité qui continuent même après le conflit.

Un pays à feu et à sang n’arrange personne, mais surtout les femmes et les enfants.
52% de la population
53% de l’électorat
70% de la main – d’œuvre agricole
Epouse, mère, sœur, fille, gardienne des valeurs communautaires, actrice à part entière du développement,
Les femmes ne veulent et n’accepteront pas cela.

Nous les organisations féminines et de la société civile membres du GIF et travaillant sur les questions de pauvreté, de développement et de justice sociale, sommes préoccupées par les dérives sur tous les plans et disons non à toute forme de violence, quel qu’en soit l’auteur et de quelque camp que cela provienne.

Une culture de la violence que nous n’avons jamais connue, est entrain d’aménager de plus en plus confortablement son lit de haine, de meurtre, de blessures, de coups, d’acidité verbale.

Un pays détruit par la violence où femmes et enfants auront davantage de difficultés à accéder aux services sociaux de base, à l’éducation, à la santé, à la formation des jeunes, hypothéquant du coup l’atteinte des OMD 2, 4, 5 que sont Assurer l’éducation primaire pour tous, Réduire la mortalité des enfants, Améliorer la santé maternelle.
Non, les femmes ne veulent et n’accepteront pas cela !
Un pays dans le chaos, installant le règne de la peur, de la terreur, de la menace, de l’intimidation, de l’insécurité, de la violation des droits humains, du déni de la bonne gouvernance, secouant du coup les fondements de la protection sociale
Un pays à feu et à sang où on aura encore plus de difficulté à appliquer les avancées acquises de haute lutte pour la défense de la cause des femmes et matérialisées par la ratification de la CEDEF devenue une Convention constitutionnelle, du Protocole de Maputo et de son protocole optionnel, par l’adhésion à la Déclaration solennelle des chefs d’Etat de l’Union africaine sur l’égalité H/F, par l’adoption récemment de la loi sur la parité.
Un pays en secousse et dont l’une des conséquences et pas des moindres sera l’entrave à l‘autonomisation des femmes condition essentielle à la réalisation de l’OMD3 portant sur la Promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, au moment où il n’est plus à discuter l’intérêt d’une mise en application effective de la transversalité du genre pour un développement humain et durable.

Non. Les femmes ne veulent et n’accepteront pas cela.

Un pays dans la violence où les femmes seront obligées de suspendre leurs activités pour soigner des blessés, accompagner des malades, dispenser des soins, panser des blessures physiques et morales, réduire des meurtrissures.

Un pays dans la terreur où les efforts des femmes seront mobilisés dans la recherche de mécanismes de survie pour nourrir la famille, dans le raccommodage d’économies de bouts de chandelle pour faire face aux charges familiales déjà très lourdes.

Les femmes ne veulent pas de cette image.
Mesdames, Messieurs, Acteurs politiques,
C’est un déni moral que de choisir de se coucher aux flancs de la violence, de l’insécurité, de la peur, de la terreur, et espérer jouir des relents d’un quelconque pouvoir. Ce prix fort d’écrire l’histoire n’honore personne et c’est un modèle dégoûtant à servir aux générations futures.

Dans ce Sénégal qui nous appartient à tous et à toutes, où tout le monde se connaît, où chacun est parent de chacun, où quand le voisin est enrhumé la communauté tousse, où les différends ont toujours pris le parti de se régler par le dialogue, la concertation, la solidarité, la parenté à plaisanterie, les mots violence, insécurité, chaos, sang, menace, peur, guet – apens, frappe, insulte, injure, offense, n’ont pas leur raison d’être.

La course folle à un pouvoir dont on aura après du mal à profiter, une course non balisée par la dignité, la civilité, le savoir – être, le savoir – vivre, la mesure du qu’en dira – t – on quand l’histoire se racontera jusqu’au fond des chaumières, cette course endiablée ne doit pas être encouragée. Il n’y aura pas de vainqueur.
Les femmes veulent la paix, rien que la paix, la paix seulement. Et le train satanique qui a aujourd’hui pris le départ, n’arrivera pas à l’heure car il se heurtera aux barrières érigées par les femmes qui ne réclament que quiétude, sérénité, sécurité des biens et des personnes, paix tout simplement.

Le Groupe d’Initiative des Femmes - GIF


Source :
Déclaration publiée par le Groupe d’Initiative des Femmes - GIF, lors du point de presse organisé le 07 février 2012 à la Salle Alioune DIOP du CICES de Dakar.
Courrier électronique reçu le jeudi 09 février 2012 de notre consœur de la Promotion et de la Protection des Droits de l’Homme, Mme Lamotte Mbeinda DIOP, Présidente du Collectif Sénégalais des Africaines pour la Promotion de l’Éducation Relative à l’Environnement COSAPERE / Dakar – Sénégal, Email : cosapere@live.fr

Babacar NDIAYE / Consultant Approche Intégrée Droits de l’Homme (AIDH)-
E-mail: worldleadership_2000@yahoo.fr

Saturday, February 04, 2012

Rapport Atelier femmes et Foncier à Kolda

Foire des semences paysannes du 19 au 23 novembre 2011

Rapport atelier femmes et foncier

Modératrice : Mame Yacine DIOP

Rapporteure : Fatou Guèye


L’atelier a connu trois temps forts : les communications de Mmes Maram Sambou et Mariama Sonko, la réaction des participants et les rcommandations.

I. Les Communications

A- Communication de Mme Maram Sambou

Mme Maram Sambou a, dans son exposé :
1- Expliqué les raisons du choix du thème de recherche action sur l’accès des femmes à la terre lors du lancement du programme WAGIC (genre et citoyenneté inclusive en Afrique de l’Ouest) du KIT (Royal Tropical Institute). Entre autres raisons on peut citer :
- La sécheresse qui a entraîné la réduction des récoltes,
- Le conflit avec comme conséquences : la disparition ou la mort de certains hommes, l’augmentation de la responsabilité des femmes en tant que chefs de famille.
2- décrit les différentes étapes de leur recherche action qu’elles ont déroulée en deux phases :
- La recherche documentaire qui leur a permis de découvrir :
• qu’elles peuvent s’appuyer sur une base juridique, à savoir la loi sur le domaine national,
• que les affectations de terres ne sont pas toujours mentionnées dans les registres du conseil rural,
• qu’aucune affectation individuelle à une femme n’a été enregistrée.
- Les interviews, focus groupes et enquêtes individuelles avec les résultats ci-après :
• Les femmes n’accèdent qu’aux terres des rizières pour une exploitation temporaire,
• Seuls les hommes accèdent aux terres des plateaux pour y pratiquer des cultures de rente, l’arboriculture….,
• Des changements ont été enregistrés car autrefois dans les ménages, l’homme et la femme avaient chacun son grenier à part, et chacun devait prendre en charge la famille pendant une période bien déterminée de l’année (saison sèche pour la femme et saison des pluies pour l’homme), mais actuellement le travail et le grenier sont communs,
• En réalité les femmes n’ont jamais posé le problème de leur accès à la terre, surtout aux terres des plateaux, de peur de transgresser la tradition,
• Des hommes ont avoué qu’aucun fétiche n’interdit l’accès des femmes à la terre, seulement ce débat n’a jamais été posé ni par les hommes, ni par les femmes.
Ces résultats ont été restitués aux chefs de village, aux chefs coutumiers et religieux, aux conseillers ruraux, qui les ont validés, après validation les femmes ont exprimé leur demande : c'est-à-dire accéder définitivement aux terres des plateaux et des rizières.
Cette demande a divisé l’assistance en deux groupes :
• Ceux qui soutenaient la tradition,
• Ceux qui pensaient qu’il fallait la reconsidérer compte tenu de l’implication des femmes dans la vie de la communauté et dans la prise en charge de leur famille.
Il a fallu deux rencontre pour emporter l’adhésion des chefs de village à l’idée d’accéder à la demande des femmes qui sera matérialisée par une charte locale qui va désormais intégrer l’implication des femmes à la gestion des terres.
Elles n’en sont pas encore à la charte locale, mais le débat continue dans la communauté avec l’engagement des chefs de village de sensibiliser les populations et de restituer les réactions de ces dernières.

B- Communication de Mme Mariama Sonko :

Avec le RADI, 6 femmes sont formées comme para-juristes et prennent en charge la sensibilisation des femmes sur leurs droits, surtout sur leur droit d’accès à la terre.
Dans leur zone d’intervention, la communauté rurale de Niaguis, les hommes prêtent des terres aux femmes pour le maraîchage, parallèlement ils plantent des arbres fruitiers dont l’entretien est confié aux femmes. Une fois que les arbres commencent à produire, ils récupèrent leurs terres laissant les femmes dans le dénuement et l’incertitude de disposer d’un autre terrain.
Constatant que la participation des femmes aux charges des familles, aux cérémonies, a rehaussé leur statut, nous avons développé avec elles la stratégie suivante : une fois qu’un terrain est attribué collectivement aux femmes, les femmes, appuyées par le Staff d’AJAC LUKAAL, négocient avec le propriétaire pour qu’il leur accorde un permis d’occuper qui est déposé auprès de la commission domaniale de la Communauté rurale pour une affectation définitive.

II. Les réactions des participants

On peut les classer en deux groupes :
- Les contributions
- Les questions de clarification

1. Les contributions
M. Jacques Nametougli a trouvé une similitude dans le mode d’accès des femmes à la terre à Enampor et au Togo où la femme accède à la terre chez son mari. Les femmes de Pata, après avoir salué la démarche de leurs soeurs d’Enampor et souligné leur préoccupation par rapport à cette question foncière, manifestent leur souhait de partager avec elles cette expérience si elle arrive à son terme.
Les autres intervenants ont montré la nécessité aujourd’hui d’approfondir la réflexion sur cette question cruciale pour le changement de statut des femmes, et que les femmes doivent se souder et s’engager à aller demander des terres à leurs collectivités. En effet certains trouvent anormal qu’elles soient obligées, dans certaines localités, à négocier avec des familles, alors qu’une loi leur donne la possibilité d’adresser directement leur demande d’affectation au conseil rural.

2. Les questions de clarification
Mme Tabara Ndiaye affirme avoir suivi l’expérience du REFECE avec beaucoup d’intérêt à cause de ce dimensionnement communautaire, toutefois elle a posé un certain nombre de questions à savoir :
Quels sont les obstacles rencontrés lors de l’exécution de la recherche ?
Qu’est-ce que ce changement de statut va apporter aux femmes ?
Les difficultés rencontrées par les femmes sont de trois ordres :
- Des alliés identifiés par les femmes chercheuses qui ont fini par se retourner contre elles quand ils ont senti que la tradition est menacée. Aussitôt les femmes les ont classés dans le lot des personnes à sensibiliser sur la nécessité de revisiter la tradition, compte tenu du rôle socio économique des femmes dans la communauté.
- Certains hommes se sont opposés farouchement à l’idée de faire accéder les femmes aux terres des plateaux, leur argument étant que le changement de leur statut va influer sur leur comportement à l’égard de leur conjoint qu’elles risquent de ne plus respecter.
- Certaines femmes sont également contre la remise en question de la tradition, avec comme argument la peur de déranger ce que nos ancêtres ont mis en place.
Pour contourner ces difficultés nous allons utiliser le théâtre forum comme outils de sensibilisation.
Est-ce qu’une femme a le droit d’accéder aux terres de son conjoint et à celles de son père ?
Certes oui, mais l’acquisition est temporaire.
Est-ce qu’avec la loi sur le domaine national, le conseil rural doit s’appuyer au type de partage deux parts pour l’homme, une part pour la femme ?
Au niveau de la communauté rurale d’Enampor, la loi sur le domaine national n’est pas effectivement appliquée, c’est avec les familles propriétaires de terres qu’il faut d’abord négocier. Une fois que leur accord enregistré, le conseil rural statue et délivre une attestation.

III- Les recommandations :

1- Favoriser l’accès des femmes aux instances de prise de décision,
2- Informer et former les femmes sur leurs droits,
3- Renforcer la capacité des femmes sur les différentes législations foncières,
4- Mettre en place des réseaux forts,
5- Etablir un document de recherche qualitative et quantitative sur la problématique,
6- Sensibiliser les femmes sur les droits humains,
7- Mettre en place un observatoire pour une cohérence entre les institutions (Etats, collectivités locales et municipales, partenaires techniques et financiers) et les bénéficiaires (GPF, société civile, secteur privé etc.) pour une bonne articulation en rapport avec la loi sur le domaine national, le code de l’environnement, le code minier, le code forestier, le code de l’investissement etc.,
8- Formaliser l’attribution des terres,
9- Renforcer les capacités des femmes leaders sur le foncier,
10- Redynamiser la convention sur la discrimination positive à l’égard des femmes.

Liste des participants :
N° Prénom Nom Structure/Fonction Téléphone E-mail
1 Babacar Ndiaye BIOFORCE-VB 77 539 47 35 babacar1ndiaye@gmail.com /bioforce21@yahoo.fr
2 Jacques NAMETOUGLI CD2A ferme école TOGO +22890017261/22455687 nametougli@yahoo.fr
3 Anta GUEYE Fleuve Fédération NgatamaareTooro Guédé
4 Aliuo Mba DIRFEL kOLDA
5 Fatou Niang FODDE KOLDA
6 Ramatoulaye Camara UCEMK koungheul 33 946 74 00
7 Penda Diakhaté Enseignante Djimini 77 141 6442
8 Tabara Ndiaye New Field 77 544 80 90 tabarandiaye2003@yahoo.fr
9 Ibrahima Baldé Enseignant Djimini 77 453 03 80 Ibalde33@yahoo.fr
10 Balla Sidibé 2lève de 3ème Djimini 77 756 44 10
11 Louise Diouf 77 756 42 04
12 Rose Antoine Sambou AJAEDO/Ziguinchor 77 229 17 90
13 Léonie Diagne AJAEDO/Ziguinchor
14 Mamadou Baldé DIRFEL/KOLDA 76 393 78 94
15 Aïssatou Seydi DIRFEL/KOLDA
16 Aïssatou Diallo ASPSP/Djimini/Sénégal
17 Coumba Sidibé ASPSP/Djimini/Sénégal
18 Penda Sylla PrésidenteASPSP/Djimini/Sénégal
19 Fatou Diallo ASPSP/Djimini/Sénégal
20 Bana Boiro ONG :WORLD VISION/Sénégal
21 Raby Aminata Dia Anim DIRFEL/Sénégal atrice 77 598 19 05
22 Bassa Diawara SE CASADES 77 659 24 75
23 Djina Kandé FODDE/Sénégal
24 Delphine Mané FODDE/Sénégal
25 Abdoulaye Diakité Mali 0022376365255
26 Diatou Diatta Membre Djinassare Sénégal
27 Kadiatou Baldé Union des femmes de Goudourou Sénégal
28 Awa Sagna Sofora/Agnack/Ziguinchor/sénégal
29 Bassirou Lidi Goïtha Mali
30 Rocky Bodian Gnaguis/Ziguinchor/Sénégal/AJAC LUKAAL
31 Mariama TEndeng Badiate/Ziguinchor/Sénégal
32 Maram sambou Médina/Ziguinchor/Sénégal 77 731 92 07
33 Fatou Diémé Agnack/Ziguinchor/Sénégal
34 Mariam Sy USC/SOS-Canada Mali
35 Paulette Diatta Réseau Aseek Bona
36 Céline Bassène Nyassia/Ziguinchor/Sénégal 77 300 35 52
37 Ernestine Tendeng Kamobeul/Ziguinchor/Sénégal
38 Awa Dasylva Mampalago/Ziguinchor/Sénégal
39 Salimata Sadio Sédhiou/Sénégal/FAIKA
40 Ibrahima Baldé Equipe pédagogique Djimini/Sénégal
41 Mame Yacine Diop Kolda/sénégal/ONG FODDE mameyacinediop@yahoo.fr
42 Mariama Sonko Ziguinchor/Sénégal/AJAC LUKAAL gieajac@yahoo.fr
43 Fatou Guèye Ziguinchor/Sénégal/USOFORAL 77 505 35 43 fatguey@gmail.com
44 Aliou Baldé Kolda/Sénégal/DIRFEL


Source: Babacar NDIAYE
Secrétaire Général
Association BIOFORCE - VB
Membre de l'Atelier Femmes et Foncier